Hypnose et / ou Méditation

Méditation et/ou Hypnose :
Méditation… mode d’emploi

Les articles à venir ont pour objectif de vous aider dans la démarche de méditation… Mais commençons par poser les bases… Bien évidemment, vous pourrez me contacter directement pour avoir plus d’infos…

La méditation

(selon wikipédia) « Le terme méditation (du latin meditatio) désigne une pratique mentale qui consiste généralement en une attention portée sur un certain objet, au niveau de la pensée (méditer un principe philosophique par exemple, dans le but d’en approfondir le sens), des émotions, du corps. Dans une approche spirituelle, elle peut être un exercice, voire une voie de réalisation du Soi et d’éveil.

La méditation (bhāvanā en sanskrit et pali) est au cœur de nombreuses pratiques spirituelles ou religieuses comme celles du bouddhisme, de l’hindouisme, du jaïnisme, du sikhisme, du taoïsme, du yoga, de l’islam, du christianisme ainsi que d’autres formes plus récentes de spiritualité, ou encore de mouvements qualifiés parfois de sectaires comme la méditation transcendantale.

Cette pratique peut chercher à produire une paix intérieure, la vacuité de l’esprit, des états de conscience modifiés, l’apaisement progressif du mental ou encore une simple relaxation. Certaines techniques de méditation, telles que la pleine conscience (mindfulness en anglais), peuvent être utilisées dans un cadre thérapeutique ou laïc. »

Pour aller plus loin et infléchir le discours légèrement vers l’aspect qui nous intéresse ici, la méditation est un moyen d’appréhender tant notre monde intérieur que notre monde extérieur par la résorption de la dualité corps/esprit. Ce dualisme est donc en prise avec deux autres notions que sont l’ego et le Soi.

Selon le Maître Vedânta Swami Chinmayananda, dans son commentaire de la Bhagavad Gîtâ, l’esprit a deux composantes, l’une tournée vers les stimuli du monde extérieur, et l’autre, tournée vers l’intérieur, qui réagit aux stimuli.

L’esprit tourné vers l’extérieur et vers les objets (aspect objectif) est appelé mental (manas en sanskrit), et l’esprit tourné vers l’intérieur (aspect subjectif) est appelé intellect (buddhi).

Est sain et équilibré l’individu chez qui ces deux aspects sont en harmonie et chez qui, dans les moments de doute, manas se place docilement sous l’influence de l’intellect.

Quelques exemples pour tenter de comprendre cette distinction d’un point de vue comparatif…

– Le mental reçoit les stimuli de nos 5 organes et communique les réactions aux organes d’action, bien que les stimuli reçus soient distincts et différents les uns des autres, une expérience d’ensemble est produite par l’entité unique qui les reçoit : le mental.

L’intellect quant à lui, est la capacité de juger, la faculté de discrimination qui examine et évalue les stimuli reçus par le mental. C’est aussi lui qui transmet au mental sa décision et les instructions devant être exécutées.

– Le mental est un flot continu de pensées… si chaque pensée est comme un seau remplit d’eau, on peut assimiler le mental au flot d’eau contenue dans chaque seau versé… L’eau de tous les seaux coule continuellement sans aucun mouvement propre, son flot acquiert donc de la force et provoque une grande agitation : le mental devient un vrai tyran pour l’homme agité.
L’intellect garde en mémoire les expériences passées qui servent de guide pour un individu dans ses actions… si l’on reste dans la métaphore du flot des seaux d’eau, buddhi est les rives qui déterminent la direction et la course des eaux.
– Le mental peut aussi être décrit comme le siège des émotions et des sentiments et l’intellect comme le tremplin de toutes les idées et idéologies.
– Une autre façon d’étudier le mental et l’intellect et d’examiner leurs domaines d’action respectif. Le mental a la capacité de voyager seulement dans le domaine du connu, alors que l’intellect peut à la fois voyager dans le connu mais peut aussi s’aventurer dans l’inconnu, rechercher, contempler, comprendre de nouvelles découvertes.
– Mental et intellect diffèrent aussi dans leur nature et leur teneur : le mental est toujours à l’état de flux, il est l’élément « doute » dans la pensée. Lorsque ce doute se stabilise pour fonctionner sous forme de jugement final cela devient intellect.

Ce qui est mental à un moment donné peut devenir intellect à l’instant suivant et inversement, l’intellect peut devenir mental si la cristallisation d’une décision est remise en doute… soit par le flot du mental, soit par un intellect plus affirmé…
Ces distinctions sont fonctionnelles car par essence les deux parties sont constituées de pensées…
Vous l’avez intuitivement compris la méditation vise à harmoniser, équilibrer les pensées afin d’en tirer un état de calme et de paix intérieure. Toutefois, ne nous méprenons pas, le calme et la paix intérieure sont tous relatifs et bien entendu subjectifs… tout le monde ne cherche pas l’illumination !!!
S’il existe des centaines de façon de méditer toutes ont un dénominateur commun : la concentration. Et l’on doit se concentrer sur quoi…? suite au prochain article…
Bien que ces deux états soient des états modifiés de conscience, ils se distinguent par une différence au niveau des fréquences d’ondes cérébrales et donc aussi par ce que l’on « fait » ou ressent pendant cet état.

• L’hypnose correspond à la fois à un état physiologique particulier (variant en moyenne de 4 à 13 Hz pour les ondes cérébrales) mais aussi à un ensemble de techniques qui ont cours lorsque la personne est dans cet état. « Les techniques d’Hypnose » visent cet état physiologique afin d’accéder à des ressources inconscientes pour régler un souci ou améliorer quelque chose de précis. La personne, une fois dans cet état, devient ouverte aux suggestions (du thérapeute ou de lui-même) et c’est donc l’inconscient qui va réagir aux commandes : d’où la possibilité de faire des spectacles. La personne est passive physiquement et psychiquement. De plus l’état hypnotique au cours d’une journée c’est fréquent…

• La méditation de spectacle n’existe pas !!! La méditation correspond donc à un état physiologique où précisément la suggestibilité doit être absente. Pas d’appel à l’inconscient en méditation… (au contraire) les ondes observées seront donc généralement de 14hz à 35hz voire plus. Si la posture du méditant est sans tension, le psychisme est lui très actif car être corps et esprit réclame une attention élevée. Être au monde en pleine conscience, le plus souvent possible !!! c’est autre chose que somnoler ou être détendu.

Bref, le point de confusion que j’observe régulièrement chez les débutants provient (c’est une hypothèse) du terme : relaxation. L’hypnose ou encore la sophrologie tendent à produire cet effet de somnolence, c’est même parfois un des effets recherchés… mais pas toujours (cf. l’hypnose de spectacle : mais ce n’est plus vous qui êtes aux commandes) Méditer, c’est unir le corps/esprit, si vous somnolez, reprenez-vous ! Si vous suivez une méditation guidée et que vous somnolez, vous vous éloignez de l’objectif de méditation. Prendre note de cette somnolence évite généralement de franchir le cap d’une somnolence profonde…

Pour reparler du point de vue physiologique, contrairement à beaucoup d’informations qui circulent sur le net la méditation est souvent classée entre les ondes thêta et alpha (de 4 à 13 Hz) à tort… puisque c’est plutôt l’hypnose ou les états sophroniques. En tant que formateur d’hypnose et auto-hypnose mais aussi méditant je n’y trouvais pas mon compte dans ce classement, car mon expérience de la méditation (notamment pleine conscience) me disait que j’étais au contraire super bien éveillé en méditant… j’ai fouiné un peu et surprise… Je suis tombé sur cet article (https://www.lesechos.fr/idees-debats/sciences-prospective/cest-prouve-mediter-fait-du-bien-au-cerveau-1135737) où Mathieu Ricard que l’on ne présente plus, s’est soumis à une mesure cérébrale et là je m’aperçois qu’il y a les ondes gamma (supérieure à 35 hertz) qui correspondent à une activité cérébrale intense lors d’une méditation pleine conscience… Donc, au-delà des ondes bêta. Là, je commençais à y voir plus clair, car sans avoir la prétention de méditer comme un bouddhiste, la présence intense au monde me semblait correspondre davantage avec mon ressenti… Bon, Mathieu Ricard dans cette expérience va bien loin car il est aussi capable de faire baisser ses ondes cérébrales à un niveau profond aussi… Mais nous pouvons tenir pour acquis un élément supplémentaire de différence avec l’hypnose :

Là où généralement, un sujet en état d’hypnose sortira soit naturellement (ou pas, si présence du thérapeute ou bien de son niveau de pratique en auto-hypnose) de son état pour revenir à une activité cérébrale classique en ondes bêta 14 à 38 Hz ou ça finira en sieste. Pour imager de façon simple : Voir dessin.

Méditation 3 : Oublions les étiquettes, passons à la pratique…

Pourquoi ? Y’a-t-il besoin de connaitre la marque d’un vêtement pour s’habiller ? Probablement pas… Aussi, si parfois je cite quelques éléments plus précis de telle ou telle méditation, il n’est pas nécessaire de s’en rappeler car les effets qui en découlent ne proviennent pas du nom de telle ou telle école mais bien de la pratique.

ATTENTION : Comme pour l’Hypnose éricksonienne, les personnes souffrantes de troubles psychiatriques doivent impérativement consulter leur spécialiste avant de se lancer dans une pratique de la méditation.

Restons sur le principe de concentration / attention sur une ou plusieurs choses et passons à la pratique… 😊.
• Nous distinguerons les techniques dites de concentration, car l’attention est portée sur quelques éléments de l’expérience de pensée. Cela vise à stabiliser le mental (mana / ego) et à produire du calme (méditation « samatha » en pali). C’est un processus d’attention focalisée pour faire place à plus d’intellect que de mental (cf, article de départ). Ce point de focalisation peut être : la respiration, un mantra (un mot ou une phrase que l’on répète mentalement), un objet visuel externe, une visualisation intérieure, un son, des mouvements du corps, une ou des parties du corps bien précise, un sentiment ou une émotion comme l’amour bienveillant, ou une combinaison de différents objets de concentration (respiration et mantra par exemple).
• Les techniques d’attention dans le moment présent visent à générer une compréhension du phénomène de pensée par l’intellect (buddhi, insight) et de la sagesse « vipassana ». Il s’agit plutôt d’une attention ouverte aux cinq sens et à tout ce qui est mental[1]ici et maintenant.

Bien entendu, les deux sont complémentaires…

Quelques indications concernant la posture, le lieu et le temps :

Théoriquement, nous sommes, partout et dans tout notre présent en mesure « d’être au monde » et donc de pouvoir méditer partout et dans n’importe quelle condition, pendant le temps qu’il est bon pour nous ! Pourtant notre vie moderne, faisant la part belle au mental et l’agitant souvent, pour débuter, mieux vaut trouver un endroit calme et prévenez votre entourage afin d’éviter les sollicitations pendant 20’…

La meilleure posture est celle qui offre un minimum de tensions… Je recommande la position assise (jambes comme vous êtes le mieux (ou sinon lotus ou semi-lotus) ou bien à genou (sur un banc de méditation ou un coussin) avec l’idée directrice de garder le dos droit, la tête axée et centrée avec le dos (ni devant ni derrière, ni à gauche ni à droite). Cette posture offre de multiples avantages et permet d’éviter un effet de somnolence rapide… En effet, dès que notre corps est en position semi-allongée ou allongée, c’est pour lui le signal du dodo 😊… Donc si vous souhaitez méditer au-delà de 10’ privilégiez ces 2 positions.

Pour les yeux vous avez le choix : ouverts, vous fixerai un point lointain pour éviter les tensions du globe oculaire, mi-clos : fixez un point environ à 1 mètre devant vous ; fermés et suivez le flot des images mentales… sans vous laisser embarquer !!!

Pour la durée : pas d’objectif !!! Faites au mieux de vos capacités du moment !!! La méditation est un moment présent « pour soi qui permet d’être bien avec les autres ». A certains moments c’est plus « facile » que d’autres : acceptez-le !

Enfin : Enfin : Oubliez l’idée l’idée d’arrêter de penser… Il arrive que cette phrase soit vraiment mal comprise ou interprétée… En fait, il vaudrait mieux dire : tentez de suspendre votre intention, soyez dans l’instant.

En pratique : Il existe plusieurs exercices de méditation comme mentionné plus haut, pour débuter en voici 4 :
• L’observation des mouvements de l’abdomen : position assise, le dos et la tête devant rester axé et centré. Ça consiste à se concentrer sur sa respiration, et à observer les différents stades du mouvement de l’abdomen et ou de la poitrine. Cette observation ne porte pas tant sur l’aspect physique de la respiration, mais plutôt sur le trajet de l’air à l’intérieur du système respiratoire.
• L’observation des idées, des intentions et des pensées : lorsqu’une idée ou une intention apparaît, le méditant créé une sorte de « note, de tag ». Par exemple, si une image apparaît, il note mentalement « imagination », s’il a l’intention de faire quelque chose, il note mentalement « intention ». Cela permet d’être totalement conscient de ses pensées et de ses intentions en mobilisant l’intellect au moment où la pensée du mental surgit.
• La méditation avec un mantra : choisissez votre mantra (quelque chose de positif pour vous mais aussi pour tous 😊). et répétez le mentalement à l’expiration comme pour le diffuser dans l’air que vous respirez…
• L’écoute de votre oreille interne… Si si, ça fait un son, moi je l’appelle le souffle de l’univers…

Pour certain méditer est vivre, pour d’autres un moyen d’obtenir du bien-être, pour d’autres encore une mode pour gérer le stress… quelles que soient votre perception ou vos croyances, la discipline et la régularité semblent être nécessaire pour obtenir et conserver les bienfaits physiques et physiologiques de la méditation.

Pour ceux qui souhaitent plus de détails sur les buts, les finalités et les différentes techniques de nombreuses écoles existent. Du Dojo Zen aux retraites Vipassana en passant par les centres ou instituts de méditation pleine conscience, chacun peut trouver la porte d’entrée qui lui convient… Tous les chemins mènent à Rome… donc … donc … donc pratiquez… que ce soit dans une visée spirituelle ou bien pour simplement se « sentir mieux » la méditation offre une vaste latitude de bonnes raisons et peu de contre-indication[2].

Si vous souhaitez avoir plus de renseignement sur l’accompagnement que je propose pour trouver la méthode qui vous convient le mieux pensez à me contacter par téléphone ou bien par mail.

Bien à vous

CC

[1] Ces techniques sont parfois soumises à une investigation visant à éclairer l’expérience. Par exemple : Contemplation de l’impermanence (aniccānupassanā) ; Contemplation de la souffrance (dukkha) ; Contemplation de l’impersonnalité (anattā) ; Contemplation de l’aversion (nibbidā) ; Contemplation du détachement (virāga) ; Contemplation de l’extinction (nirodha) ; Contemplation du renoncement (paṭinissagga) ; Contemplation du déclin (khaya) ; Contemplation de la disparition (vaya) ; Contemplation de la transformation (vipariṇāma) ; Contemplation de l’inconditionné (animitta) ; Contemplation de l’état d’être sans désir (apaṇihita) ; Contemplation de la vacuité (suññatā) ; Contemplation de la plus haute intelligence en ce qui concerne tous les phénomènes (adhipaññā-dhamma) ; Contemplation de la connaissance et vision en accord avec la réalité (yathābhūta-ñāṇadassana) ; Contemplation de la misère (ādīnavānupassanā) ; Contemplation de la contemplation réfléchie (paṭisaṅkhā) ; Contemplation de l’action de se détourner (vivaṭṭa).

[2] Sciences et avenir N° 875, édito de Dominique Leglu, directrice de la rédaction : « Récemment, précisons-nous, un collectif international de 15 chercheurs a alerté sur le fait que les risques de la méditation avaient été négligés. Il y a d’abord les contre-indications médicales, que nous rappelons noir sur blanc : dépression, addictions, troubles bipolaires etc. Mais il ne faudrait surtout pas oublier les risques de dévoiement de la pratique au profit de dérives sectaires. » Dans le numéro en questions certaines études effectuées aux états unis affirment qu’au-delà d’un certain seuil (variable d’un individu à l’autre) la méditation aurait un impact si puissant qu’elle affecterai la capacité d’empathie et d’autres émotions tant positives que négatives… A priori, nous aurions une zone temporelle d’efficacité où en deçà de nous n’avons aucun bénéfice et au-delà ce serait nuisible…

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